jeudi 14 décembre 2017

Bitter sweet race

Bitter sweet race

Courir un premier marathon sans montre et en prenant des photos, autour de 3h30.

C'était l'objectif initial quand j'ai réussi à me qualifier pour le marathon de New York, ce qui représentait déjà pour moi l'équivalent de remporter une médaille d'or aux Jeux Olympiques...

À l'époque, j'étais fatigué de m'entraîner aussi fort toujours en consultant ma montre..et comme nous attendions un 2e garçon qui allait avoir 3 mois au moment du marathon de New York, les attentes initiales n'étaient pas très grandes sauf d'avoir du plaisir!

Au mois de février, en changeant d'emploi et en ayant maintenant la chance de m'entraîner 2 fois par semaine au besoin sur l'heure du lunch avec le groupe de Dorys Langlois, j'ai pensé que je pourrais courir New York entre 3h05 et 3h10.

Mon premier podium à vie sur un marathon en avril m'a confirmé que la forme était présente...il restait à voir la motivation et les nuits à venir au cours des prochains mois!




En m'entraînant avec le groupe de Dorys et en profitant de la proximité avec le Mont-Royal, j'ai eu plus de plaisir que jamais à m'entraîner. Louka est venu au monde et j'ai enchaîné avec le défi Mathéo: aller porter Mathéo à la course à la garderie chaque matin et soir pendant mes 5 semaines de mon congé de paternité. J'ai réussi mon défi et comme Louka était un bébé assez tranquille, je partais également 1 fois par semaine faire un méga entraînement qui ressemblait à ceci:

1km de réchauffement
3km rythme demi-marathon sur des Carrières
3km confo sur du Parc
10 km d'intervalles avec Dorys sur la piste de McGill (je me souviens encore d'un midi où j'ai fait 10x400 mètres en 1m17s chacun...moyenne autour de 3m10s le km!)
3km relax sur du Parc
3km progressif sur des Carrières: 1km rythme marathon, 1km rythme demi-marathon et 1km rythme 10km.
1km cool down jusqu'à la maison

Sans oublier les 5km pour aller et revenir de la garderie! :-)


Première course (1km) pour Mathéo et demi-marathon pour moi à la fin août pour tester la forme avec un bébé


Quand j'ai repris le travail vers la fin septembre, il me restait 6 semaines avant le marathon et c'est là que j'ai commencé timidement à penser que je pourrais peut-être courir sous les 3h...

Les 6 semaines suivantes ont super bien été, Louka a commencé à faire ses nuits vers 2 mois et il me manquait un peu de sommeil mais je me sentais en grande forme et plus confiant que dans le passé comme j'avais déjà réussi à courir un marathon en moins de 3h. Quelques jours avant de quitter pour New York, je me suis même demandé si dans une journée parfaite je pourrais m'attaquer à mon record de 2h57 et 43 secondes, même si New York est considéré un parcours difficile.

Ma logistique pour me rendre à New York a souvent changé et au final, j'ai opté pour m'y rendre seul en autobus de nuit pour différentes raisons pratiques. J'étais super excité la semaine avant le marathon, comme un enfant qui attend Noël! Malheureusement, j'ai perdu un peu d'excitation en voyant qu'ils annonçaient de la pluie pour le marathon et en apprenant ensuite qu'un attentat terroriste avait eu lieu. J'étais à Boston l'année après les bombes et ça devient plus émotif et un peu moins festif disons...

Croix pour les victimes de l'attentat de NYC sur la piste cyclable...


Arrivée à New York le vendredi matin à l'heure de pointe dans Times Square, j'étais un peu courbaturé de ma nuit entrecoupée de sommeil (vive les autobus aux douanes en pleine nuit!) mais le chauffeur d'autobus a fait jouer Frank Sinatra à tue-tête en arrivant dans la Grosse Pomme et ça a réveillé! J'ai marché pour me rendre à l'exposition, histoire de me dégourdir un peu les jambes.

Une publicité pour la bière officielle du marathon à la santé des marathoniens dans Times Square!


J'ai toujours adoré les expos marathon pour me mettre dans l'ambiance et celle-ci ne fut pas différente, bien au contraire. New York fait partie du circuit des 6 plus importants marathon au monde et c'est le plus gros de tous avec 50 000 coureurs. L'expo est en conséquence. J'y ai passé plus de temps que prévu et je me suis acheté quelques souvenirs comme je ne prévoyais pas retourner à New York un jour...parce que ça coûte très cher comme week-end et qu'il faudrait que je me re-qualifie en plus en courant à nouveau un marathon en 2h57!




Pour me déplacer à New York, j'avais décidé de prendre une passe de 3 jours illimités avec leur Bixi local. Ça aurait été plus sage de prendre le métro pour reposer mes jambes...mais c'est New York, j'aime faire du vélo et ça me semble pas mal plus le fun de me déplacer en Bixi!



Je fais une rencontre inspirante en demandant de l'aide à une femme pour débarrer mon vélo: j'apprends que cette personne est la première femme qui a couru un marathon sur les 7 continents! Elle m'accompagne finalement tout près de mon hôtel juste à côté de la ligne d'arrivée du marathon à Central Park. C'est particulier car j'avais également rencontré une autre femme très inspirante (Diane Légaré) dans un de mes très rares entraînements au Parc Maisonneuve cet été, une femme qui faisait des intervalles pour se préparer à battre le record canadien de son groupe d'âge au 10km du Parc Lafontaine (elle a réussi!). Elle m'avait invité à battre son record de 3h01 et 00 secondes réalisé à New York il y a plusieurs années et elle fut une source de motivation pour viser 2h59.

Avec un hôtel juste à côté de l'arrivée du marathon, je fais ma dernière course en fin d'après-midi en courant les derniers km du parcours sous les 22 degrés et un superbe soleil! On m'avait prévenu que les derniers km dans Central Park sont les plus difficiles mais ma reconnaissance me confirme que c'est des vallons plus que des côtes mais je peux comprendre que ça peut faire mal après 40km de course. J'ai les jambes un peu lourdes après l'autobus de nuit mais quand même rapides et je me sens prêt.

Les vallons sur la fin du parcours du marathon


Après avoir pris un verre avec un autre coureur de mon club (Simon) et sa famille en soirée, la journée du lendemain est sans histoire alors que je visite tranquillement Groud Zero et les pistes cyclables de New York.





Dimanche matin, jour de la course, je me réveille juste avant mon réveil-matin. La journée du marathon de New York est toujours quelques heures après le changement d'heure ce qui fait qu'on gagne 1h de sommeil avant le marathon! :-)



Néanmoins, c'est tellement gros comme logistique que je dois quitter mon hôtel à 6h du matin alors que mon départ est seulement à 9h50!!!

J'ai consulté pratiquement à chaque heure les prévisions météo au cours de la journée précédente car ils annoncent 15 degrés avec une légère pluie et j'ai hésité jusqu'au matin même à savoir si je courais uniquement en camisole ou non. Le matin même, la pluie n'étant pas annoncée avant midi environ, je décide d'y aller avec la camisole seulement.

Je réussis à avoir une place assise dans le métro en compagnie de nombreux autres coureurs et je débarque 30 minutes plus tard au traversier qui m'amènera à Staten Island prendre un autobus. La chance est avec moi car c'est noir de monde pour attendre le bateau mais mon instinct m'envoie complètement à gauche faire la file (truc pour les futurs coureurs de ce marathon!) et je n'attends que quelques minutes avant d'embarquer dans le bateau suivant. Simon est arrivé à la même heure que moi et il a attendu 4 bateaux et a presque manqué le départ de son coral en attendant au centre de la file.

Le trajet en bateau de 30 minutes est un incontournable pour moi (ils offraient un trajet un peu plus court mais en autobus seulement) car nous passons tout près de la Statue de la liberté et nous avons de belles vues, malgré le brouillard, des gratte-ciels de New York derrière nous.

La Statue de la liberté était beaucoup plus près de nous mais je n'avais pas apporté mon appareil photo pour courir!


Après quelques minutes de marche à la sortie du bateau, nous attendons une quinzaine de minutes les autobus nous transportant vers le village de départ pour un trajet de 20 minutes. En sortant de l'autobus, ça devient encore plus réel...entre autres avec une dizaine de policiers bien armés qui fouillent chaque personne débarquant des centaines d'autobus nolisés cette journée-là. Je n'ai jamais vu autant de sécurité de toute ma vie. C'était honnêtement très très relax à Boston l'année après les attentants au niveau des fouilles: c'est tout le contraire ici.

On marche ensuite quelques minutes pour se rendre à l'un des 3 villages où nous devons attendre le départ. Je suis dans la première des trois vagues de départ dans le coral vert. Comme à Boston, c'est une des rares courses où ton numéro de dossard indique ta vitesse. J'ai le dossard 3 417 de mon côté. Chacun des villages est constitué de quelques grandes tentes et de beaucoup de verdure. Les tentes sont pour fournir de l'eau, du gatorade et des bagels. Je prends de l'eau, un gatorade pour plus tard et quelques bouchées d'un bagel et je me dirige vers les toilettes et mon coral de départ. J'ai finalement seulement 10 minutes d'avance sur l'heure de fermeture de mon coral, qui est 50 minutes avant le départ.

Photo trouvée sur Internet


On attend donc 50 minutes sur le pont..heureusement qu'il fait relativement chaud! Première (et seule) déception majeure de ce marathon: notre coral se trouve à l'étage inférieur du pont et je ne pourrai donc pas avoir la chance de courir sur le pont avec la vue de New York, l'image la plus mythique de ce marathon à mon avis. De plus, à mon immense surprise, il n'y a pratiquement aucune animation et pas d'ambiance en attendant le départ. À peine quelques chansons parfois qui sortent de haut parleurs mais rien de motivant. Le maire prononce un discours, une chanteuse chante l'hymne national mais on ne voit rien car ça se passe au-dessus de nous. Quelques coureurs parlent entre eux et je suis au moins content de pouvoir soulager ma vessie juste avant le départ sur le côté du pont! J'échange quelques paroles avec un Israëlien qui a le même objectif que moi (2h59) et je lui confirme que je prévois courir le premier demi-marathon en 4m10, peut-être même un peu plus vite (ça prend 4m14 pour courir 2h59).

L'image que je n'ai jamais vue!!! :-(


9:50: C'est un départ!!! C'est très étrange car on court sur l'étage inférieur du pont où c'est plutôt sombre mais j'ai quand même un frisson et une fierté de me dire que je suis en train de courir le marathon de New York!

La plus grosse côte du marathon est au départ alors qu'on monte sur le pont pendant 1km avant de redescendre ensuite. Je ne veux pas partir trop vite mais c'est tellement difficile de se retenir quand ça fait près de 4h que tu as quitté ton hôtel et que tu cours le marathon de New York!

Vers la sortie du pont, on voit au loin les gratte-ciels de la ville à travers le brouillard et c'est impressionnant de se dire qu'on va terminer là-bas 42,2km plus tard. Après 3km, je réalise que je cours beaucoup plus vite que prévu, étant autour de 4m04 le km malgré un kilomètre tout en montée. Je décide de poursuivre à ce rythme, même si je sais que c'est un peu trop rapide, car mes pulsations cardiaques sont dans la zone que je souhaite, autour de 162.

En sortant du pont, on arrive dans Brooklyn et la foule est impressionnante. Il y a quelques rangées de personnes des deux côtés de la rue et ça crie très fort. J'ai le sourire facile et je tape dans les mains de plusieurs enfants. J'entends très difficilement ma musique alors que plusieurs groupes qui semblent plus ou moins improvisés jouent sur le trottoir à travers les spectateurs. Je remarque des p'tits vieux qui jouent des chansons plutôt récentes et je vois des ados qui jouent Paradise City de Guns N' Roses! Une pancarte attire également mon oeil: You won't finish this: FAKE NEWS! C'est ma pancarte préférée!

Photo trouvée sur Internet


Bref, je ne suis pas super focus mais je profite au maximum de ma course et mes jambes courent toutes seules: je franchis la barre des 10km en 40m20, soit à 4m02 le km. C'est définitivement trop vite mais mes pulsations sont OK et je fais parfois le test de dire une phrase à voix haute pour vérifier si je suis très essoufflé et tout est sous contrôle. Rendu là, c'est déjà trop tard pour ralentir et je me dis que ce sera quitte ou double et que j'y vais pour le record personnel en 2h56! Je cours présentement sur un rythme autour de 2h50!!!

Toujours dans Brooklyn, j'arrête parfois ma musique car c'est trop cacophonique. Au 13e km, on aperçoit un monument particulier qui signale qu'on va quitter cet arrondissement et en plus je me rappelle être venu ici célébrer avec Julie notre premier anniversaire de mariage en 2013! J'envoie des becs à la foule pour les remercier de leur support et nous arrivons dans Queens. Jusqu'au 21ekm, tout est toujours sous contrôle mais je suis surpris de voir que je commence déjà à courir un peu moins vite même si les sensations sont sensiblement les mêmes. C'est vrai que je force un peu plus et que j'ai un peu chaud (il fait quand même 17 degrés ressenti, ce qui est un peu chaud pour un marathon) mais je sais que j'ai une bonne marge de manoeuvre et je me doute maintenant qu'un record personnel n'est plus réaliste (je suis à 1h28 au demi-marathon).

L'ambiance est toujours incroyable mais je réalise en même temps que c'est difficile de rester concentré sur sa course avec tous ces stimulis! On attaque une autre longue montée, un pont nous amenant vers Mannathan et j'échange mes premières paroles avec un coureur, plutôt une coureuse qui me rattrape, en lui disant en parlant des gens qui nous attendent que je pense qu'ils sont là pour nous. Elle me répond que c'est ici que le fun commence. Je lui répond effectivement que le fun et la course commence ici! En fait, le conseil principal qu'on m'a donné pour ce marathon est de ne pas m'emballer avec la foule en arrivant sur la 5e avenue dans Mannathan car on est alors seulement au 25ekm. Une très fine pluie commence (ce qui rafraîchit et m'arrange parfaitement!) mais il semblerait que ça a amené plusieurs spectateurs à demeurer chez eux. Ça demeure qu'il y a beaucoup de supporteurs mais ils sont moins bruyants que dans Brooklyn, un peu plus BCBG! :-)

Je cours de façon constante, sur le pilote automatique, et je finis par trouver ce segment un peu long. On court en fait près de 10km en ligne droite et j'ai l'impression que c'est un léger faux plat montant et que nous avons le vent dans la face. J'essaie de me cacher derrière d'autres coureurs en attendant un changement de décor.

Autre photo trouvée sur Internet...j'étais le seul coureur à aimer les ponts je pense!


Finalement, un autre pont nous amène dans le Bronx pour un rapide passage avec un manque de supporteurs flagrant mais ça fait du bien pour pouvoir être un peu plus focus et faire le point sur sa course. On retourne ensuite dans Mannathan au 32ekm pour les 10 derniers km. Tout va toujours très bien de mon côté mais je commence à me faire dépasser davantage et je ne peux pas vraiment courir un peu plus vite, ce qui était mon plan initial. Je constate que ma vitesse moyenne a diminué beaucoup mais je suis quand même autour de 4m11 de moyenne alors j'ai une bonne marge de manoeuvre avec 10km à faire. J'ai mon premier creux de quelques minutes en attendant d'arriver enfin dans Central Park! La fatigue s'installe définitivement mais mon mental est super bon, comme il ne l'a jamais été dans un marathon.

On y arrive finalement et je sais qu'il reste seulement 3km à faire. Je commence déjà à visualiser la ligne d'arrivée, à penser à mon sprint final et à me voir la franchir les bras dans les airs. Et bang! Un lapin me dépasse avec sa pancarte et c'est évident que c'est celui de 3h! Je suis ébranlé car je pensais encore être capable de courir en moins de 3h ce marathon, surtout que ma montre m'indique une moyenne de 4m14s le km! Ça me scie les jambes et me décourage mais je me reprends rapidement et sans essayer de le rattraper j'essaie de le garder dans ma ligne de mire en me disant que je pourrai au moins courir en 3h00.

Enlevez quelques degrés et ajoutez une fine pluie


Je regarde définitivement trop souvent ma montre par la suite au lieu de simplement courir et donner tout ce qu'il me reste. Je suis également déstabilisé par ma musique car au lieu de terminer avec des chansons punk ou heavy métal pour me fouetter, comme j'ai arrêté souvent ma musique, je me retrouve à courir avec des chansons super inspirantes mais pas les plus rapides. Je tourne le dernier gros virage avant la dernière grosse côte et c'est une énorme coïncidence que la chanson qui joue soit ma chanson inspirante depuis ma qualification pour ce marathon: Running down a dream de Tom Petty. Sa mort récente rend cette chanson encore plus symbolique pour moi. Je me sors de ma zénitude pour attaquer avec tout ce qu'il me reste cette côte mais rendu en haut, j'ai la mauvaise surprise de voir que l'horloge va changer pour 3h01 dans quelques secondes...Je donne tout ce qu'il me reste mais je sais que ce sera trop peu et trop tard et je décide quand même de franchir la ligne d'arrivée les bras dans les airs, peu importe. Je vois 3h01 et 7 secondes sur ma montre (mon temps officiel sera de 3h01 et 3 secondes...et 4m14s de moyenne à ma montre étant donné que j'ai couru 500 mètres de plus, ce qui explique l'écart de 2 minutes).

Je suis quand même très fier de moi mais c'est certain que j'ai déjà un goût amer. Je sais que j'aurais pu très facilement courir 3h00 en débutant mon sprint plus tôt, et sûrement 2h59 avec un départ plus contrôlé (mon coach qui m'avait suivi en direct sur Internet est certain que j'aurais pu courir 2h57 en courant 1 minute plus lentement mon premier demi). Je sens en recevant ma médaille que je suis un peu moins fatigué que lors de mes précédents marathons et qu'il me reste un peu d'énergie. J'ai été trop conservateur dans les côtes de Central Park. En revenant à Montréal le lendemain, en analysant rapidement mes données sur ma montre (première fois à vie que je fais ça!), je constate que j'ai dépensé un peu plus d'énergie que prévu dans mes 15 premiers km, flirtant plus souvent que je pensais avec des pulsations cardiaques autour de 164. Je terminerai d'ailleurs ce marathon avec une moyenne de 159 pulsations cardiaques à la minute et je sais que je peux faire un peu mieux que ça en gérant mieux mon effort (j'avais 162 de moyenne à Toronto il y a 2 ans sur un parcours plat).

La sortie du marathon est looooongue avec probablement 1km à marcher, incluant une autre côte (...) et avec la fine pluie, je commence à greloter en marchant. Une bénévole me prend en pitié et me mets le puncho qu'ils offrent sur moi mais j'ai quand même vraiment froid avec ma camisole mouillée. Je bois beaucoup d'eau, un peu de gatorade, le peu de nourriture offerte et je retrouve Simon avant de rejoindre mon hôtel juste à côté et une bonne douche CHAUDE!!! :-) Au final, l'arrivée du marathon est un peu décevante car il n'y a aucun supporteur autour de nous, sûrement pour des questions de sécurité. Je m'attendais à beaucoup plus d'ambiance. C'est définitivement les New Yorkais qui mettent de l'ambiance, pas l'organisation elle-même.

J'écris ensuite à quelques personnes et je prends une immense marche de près de 2h pour retrouver Simon et sa famille pour souper dans un resto. La pluie a cessé, ça me fait du bien de marcher et je m'arrête en chemin pour manger quelques trucs.

Quand même fier de moi!

En quittant mon hôtel après le marathon



Ma collation pour la route...1 autre pointe de pizza suivra avant le souper!




Après un hamburger que je n'ai pas réussi à terminer (c'est très rare!!!) et une bière, je me dirige vers mon autobus de nuit pour faire mes adieux à New York!

J'ai retrouvé avec joie Julie et Louka sur mon heure du lunch le lendemain!

Mon grand garçon avec le gilet que je lui ai acheté à NYC!


Rapidement à mon retour, j'ai pris quelques décisions:

-J'ai réservé une chambre pour toute la famille à Boston en avril. J'aime vraiment mieux être avec ma famille pour courir un marathon à l'étranger. Et je vais mieux gérer ma course pour finir en 2h59. Et l'ambiance est incroyable à New York, mais Boston demeure ma course préférée!

-Je veux quand même retourner courir New York pour 4 raisons:

1) Je veux passer un superbe week-end en famille là-bas
2) J'espère fortement pouvoir être sur le départ au-dessus du pont
3) J'aimerais pouvoir voir l'ambiance lorsqu'il fait soleil
4) Je veux prendre ma revenge sur les 64 secondes manquantes!

-Pour retourner à New York, je vais courir le marathon du p'tit train du nord le 22 octobre avec un parcours super rapide et mon objectif sera de briser mon record personnel.

-Je vais continuer de m'entraîner en ayant autant de fun: la forme physique était là même après 40 ans et 2 enfants...il faut seulement que je gère mieux mes courses!

Première course avec les 2 gars pour leur sieste: Louka se calme et dort dès que je commence à courir! :-)


Au plaisir!

Philippe